12 June 2015

Une Leçon des Leçons

Les écoles aux États-Unis sont toutes réglées de la même manière-une administration très forte, une organisation abondante, et un curriculum fortement appliqué. En relation avec mes propres expériences, les écoles privées aux Etats-Unis suivent un system quasi-militaire : les élèves marchent en lignes droites, portent des tenues, et les profs utilisent des méthodes classiques d’apprentissage. Cette méthode fonctionne bien pour beaucoup d’étudiants aux États-Unis, mais en France, ça ne fonctionnerait pas.

A Barcelonnette, je fais un stage avec des étudiants à l’école au centre ville. Mes élèves ont dix ans (sauf les étudiants qui m’ont dit qu’ils ont neuf ans et trois quarts) et ils sont dans CM1, l’équivalent du quatrième année de l’école primaire aux États-Unis. Il n’y a pas de tenues, et chaque étudiant peut porter ce qu’il veut. Chaque matin, nous avons des maths (division, multiplication, décimales et fractions) le français, et un peu de géométrie. Cependant, l’instituteur ou « maître/maîtresse » lit les questions et laisse les élèves à travailler à leurs propres rythmes. Les étudiants peuvent poser des questions, mais le maître n’explique pas tous des problèmes ; les enfants doivent essayer de résoudre les équations eux-mêmes. Pour chaque matière,  les élèves ont approximativement quarante minutes, et après, ils doivent se préparer pour la prochaine leçon.

Pour quelques matières, ils doivent avoir certaines couleurs de stylos, exactement comme mon expérience dans une école privée aux États-Unis. Alors, les stylos en France sont de stylos à l’encre effaçable, quelque chose pas populaire en Amérique. Si un élève ne fait pas le travail ou a un mauvais comportement, le prof punit immédiatement l’enfant dans une façon rigide : la punition douce, ça c’est pour les mamans.

Aux États-Unis, les matières sont aussi importantes que les sports. En France, le sport et la récréation (récré) sont très importants pour la santé des étudiants, mais l’état met en valeur aussi l’importance des arts. Nous chantons chaque jour avec le prof, Laurent. Après les attentats sur Charlie Hebdo à Paris, mes élèves ont écrit une chanson qui demande la paix, « Liberté, Égalité, Fraternité ». Aux États-Unis, nous avons des classes de musique, mais pas chaque jour, et les élèves n’ont pas l’opportunité de créer leur propre musique.

Alors, il y a beaucoup de choses différentes entre les deux pays et leurs systèmes d’éducation. Toutefois, les élèves sont très similaires. Mon premier jour à l’école était difficile à décrire. Difficile ? Amusant ? Diffèrent ? Oui, absolument. Quand j’y suis entrée, j’étais mortifiée. « Qu’est-ce que je ferai si les élèves ne m’aiment pas ? Qu’est-ce que je ferai si j’oublie comment parler français ? Les écoles ici sont très différentes ! » Alors, je suis entrée dans la salle de classe, et je suis attaquée par un million de questions. « Tu as quel âge ? Est-ce que tu es Anglaise ?  Tu es vielle. Est-ce que tu as des enfants ? Un mari ? Juste un copain ? Pourquoi tu ne portes pas une bague de mariage ? » Comme les enfants aux États-Unis, et partout je crois, les élèves sont curieux.

Alors, après quelques jours là-bas, j’ai gagné une petite clique des filles qui me suivent tout les temps. J’ai une collection des dessins par mes filles, comme les chats, les papillons, et mon nom en lettres détaillés. Quand nous « allons au sport », les filles se disputent à propos de qui peut tenir ma main. Et aussi, à la fin de la journée, les filles se battent pour être la première qui peut me dire « au revoir. » J’adore ma clique, parce que quand je suis avec les filles, je n’ai pas peur. Elles sont comme mes amies quand nous avions dix ans ; nous parlons des garçons, des chanteurs, des vêtements, des coiffeurs, et toutes les choses stéréotypées des petites filles.

Quand j’ai ouvert la porte de la salle de classe la première fois, j’avais angoisse et peur. Les différences qui m’attendaient m’ont faite peur, et l’idée que les enfants parlent trop vite et qu’ils utilisent le slang m’a hantée. Mais maintenant, mon petit groupe des filles me rappellent que les différences ne sont pas effrayantes. J’essaye maintenant d’être calme et observatrice, et de parler aussi bien que possible. Mais si je fais une erreur, mes filles n’hésitent jamais à me corriger. Elles m’enseignent la leçon des leçons : d’accepter les corrections avec un sourire.



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