Dans la Vallée Ubaye, il y a beaucoup de choses physiques
que l’on peut faire. Il y a les sentiers pour faire une randonnée. On peut
faire du rafting sur la rivière d’Ubaye. Si on veut escalader sur la face d’une
falaise, il y a la Via Ferrata qui fait monter le taux d'adrénaline. Nous avons
fait beaucoup d’activités qui nécessitent l’énergie physique. Personnellement,
je ne suis pas très sportive. J’adore faire une randonnée, idéalement je
préfère une randonnée facile et un peu plat pour flâner dans la nature. Je dois
rire un peu parce qu’avant mon voyage, je ne faisais pas de sports extrêmes. Curieusement
pendant mon séjour, j’ai déjà fait plusieurs de choses que je n’avais jamais
faites. Je n’ai pas envie d’aller sur
les montagnes russes mais j’ai roulé sur les rapides d’Ubaye dans la pluie. Je
ne suis pas habituée au terrain qui est vraiment raide comme les sentiers de
randonnée ici mais j’ai réussi à monter des collines en haut. J’ai peur du vide
mais j’ai vaincu la Via Ferrata. Je ne crois pas encore que je l’ai faite parce
que je ne peux pas monter sur une échelle sans peur! Quand même, je me
sens accomplie donc je pense que si je peux le faire, tout le monde peut le
faire…mais avec un prix parce que j’ai douleur dans mes bras, dans mes jambes,
dans mes épaules, tout part tout ! Alors il faut s’étirer avant et après
un grand exercice physique.
La Via Ferrata est « itinéraire aménagé sur une
paroi rocheuse, équipé de câbles et d’échelons permettant une progression en
toute sécurité » (Larousse). Je n’étais pas mise en danger parce que j’avais
des cordes, des mousquetons, et un baudrier pour la sécurité. C’est une
question de mentalité : on doit concentrer sur le pas suivant. C’est une
chose de faire la Via Ferrata mais c’est une autre chose de la faire en
français. La falaise était intimidante pour moi et j’ai dû grimper en suivant
les instructions françaises. Pendant l’expédition, j’essayais de parler français,
donc j’ai dit « Oh mon dieu ! » quelques fois mais pour la
plupart j’ai crié quelque chose très forte en anglais que je ne peux pas
répéter maintenant dans ce contexte. Donc c’était difficile de rester dans mon
esprit français quand j’avais peur. L’aventure sur la falaise était un exercice
pour mon cerveau. Aussi j’ai trouvé que
ma tête est quelque fois dans les nuages quand quelqu’un me dit quelque chose d’important
en français. J’ai appris que si je ne fais pas attention, il y aura un problème.
C’est difficile à se concentrer tout le temps. Un bon exemple de ce phénomène
est quand j’ai une migraine. Pour les gens qui souffrent des migraines, c’est
difficile à fonctionner. Je me sens qu’il y a un orage dans ma tête et en
résulte c’est plus difficile pour moi de parler en français. Mais comme la Via
Ferrata, j’essaie d’améliorer ma concentration. Il faut que j’attende que
l’orage passe et puis je prendrai le pas suivant. J’imagine que l’expérience a
grandi ma capacité mentale de faire les choses compliquées. C’est la même quand
on fait un exercice très physique où on est très fatigué et presque mort. Tu
penses, « je ne peux pas, je ne peux pas ! » Mais à la fin de la
bataille, on gagne une appréciation de nous-mêmes. En fait, on voit que le
corps et l’esprit sont capables d’endurer les choses défis.
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