On vient de faire du
rafting dans l’Ubaye dimanche dernier.
Puisque je n’en avais jamais fait auparavant, l’expérience était
absolument palpitante. Les eaux de la
Louisiane sont paresseuses, elles se prélassent en plein soleil sans rien faire
de toute la journée. L’Ubaye, en
revanche, est une rivière folle. Elle a
plusieurs vitesses : assez rapide, rapide, et rapide avec des rochers (ce
qui est vraiment sa propre vitesse !).
Malgré l’eau qui se projette
sans cesse sur le visage, il existe sur le raft une attitude de
concentration. Tout le monde écoute
attentivement les ordres du capitaine.
- En
avant tous !
-Stop !
On constate que l’on s’approche vite vers un rocher à
droite.
-
La droite en avant et la gauche en arrière !
…
-Sécurité !
Mais ce n’est pas un appel—comme en anglais—aux
gardes. Ce n’est pas pour dire que l'on
est sauvé non plus. En fait, on aurait
pu dire « Mettez vos culs au fond du raft et restez-y comme si vos vies en
dépendaient ! ». Alors, je
suppose que le mot sécurité doit être
un peu facile à prononcer quand on est sur le point d’être éjecté du bateau.
Quand même, étant de vrais casse-cou, on a décidé que
l’on n’avait pas assez risqué sa peau.
Il faudrait aussi grimper une montagne.
Ainsi, on est allé à la via ferrata.
Et quel bon temps, se laisser pendre d’une falaise. Pendant trois heures, on montait, on
descendait, et on criait tout en s’accrochant à la montagne.
« Laisser les bon temps rouler ! » disent
les Cadiens. Mais il vaut mieux quand
même de ne pas rouler en bas de la montagne.
Enfin, étant Cadien et donc habitué à la terre solide, j’étais toutefois
heureux de mettre pied à terre pour de vrai (au lieu de les mettre sur de petites
barres de fer sortant d’une falaise).
Et heureusement il n’y a
quand même aucun cou cassé.
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